L’haltérophilie a pour point de départ l’expression de la force physique. Il faudrait remonter jusqu’à l’apparition de l’homme sur la terre pour trouver sa véritable origine.
Depuis les Temps Antiques, la renommée des Hercules, Samson, Milon de Crotone a franchi mers et continents et s’est gravée dans l’histoire de l’humanité. Qui ignore, en effet, les douze travaux d’Hercule, la force que Samson trouvait dans sa chevelure ou encore la puissance que déployait le Grec Milon pour charger un bœuf sur ses épaules ?
Plus significatifs et surtout plus proches du sport haltérophile, apparaissent les tours de forces exercés sur des objets lourds tels que blocs de rocher, troncs d’arbre, tonneaux, meules de meunerie, enclumes, sacs de grains ou animaux de gros calibres. Certains de ces exercices de force s’implantent si bien que nous les retrouvons encore aujourd’hui au programme des fêtes folkloriques en Allemagne, au Pays basque, en Ecosse…
Sans aucun doute, les champions de ces « levés » et « portés » sont des hommes très forts par rapport à leurs contemporains, mais il est difficile d’apprécier la valeur réelle de leurs efforts, en raison de la diversité de la forme, du volume et de la masse des engins manipulés, de la multiplicité des tours de mains, des « trucs » et des techniques.
L’haltérophilie voit le jour en tant que telle vers la fin du XIXème siècle, mais ne se développe qu’à partir de 1896, date à laquelle, Pierre de Coubertin, créa les Jeux Olympiques.
Et oui,… car l’haltérophilie est le seul sport de force olympique !!!
L’haltérophilie comme sport de base ?
Les sports se professionnalisent et les records sont sans cesse repoussés non seulement grâce aux nouvelles techniques d’entraînement, de nutrition, aux nouveaux matériels mais également et surtout grâce à l’amélioration des capacités physiques des sportifs.
Les sports nécessitant de la force, de la vitesse, de la souplesse et de la coordination se penchent désormais sur les mouvements haltérophiles pour se perfectionner. Les athlètes ayant besoin de puissance musculaire dans les jambes tels que les rugbymen, les pistards, les sprinteurs…utilisent directement les mouvements de musculation propres à l’haltérophile. Les sports nécessitant coordination et vitesse n’hésitent pas à pratiquer les mouvements olympiques.
Dates importantes :
L’haltérophilie est présente dès les premiers jeux olympiques modernes, aux Jeux Olympiques d’été de 1896. Deux épreuves sont alors au programme : le levé à un bras et le levé à deux bras. Absente aux Jeux olympiques d’été de 1900, l’haltérophilie revient au programme des Jeux olympiques d’été de 1904.
Lors des Jeux olympiques d’été de 1920, les mouvements sont l’arraché à un bras, l’épaulé-jeté à un bras et l’épaulé-jeté à deux bras. Aux Jeux olympiques d’été de 1924, les mouvements à un bras disparaissent de la compétition au bénéfice de trois mouvements à deux bras : le développé, l’arraché et l’épaulé-jeté. Enfin, depuis 1972 le développé est également abandonné pour deux raisons : d’une part, les haltérophiles « trichaient » en se courbant en arrière au risque de se blesser, et d’autre part cela a permis de diminuer la durée des compétitions.
Les premières compétitions féminines sont créées en 1947 et les championnats du monde ouvrent leurs portes aux femmes en 1986, et apparaissent pour la première fois aux Jeux olympiques d’été en 2000.
Les premières catégories de poids apparaissent en 1905. Elles sont désormais au nombre de huit pour les hommes et sept pour les femmes.