Depuis les origines de l’humanité, l’Homme a utilisé sa force afin de se mesurer aux autres, à l’instar des mâles dans le monde animal qui s’affrontent pour déterminer leur domination sur le groupe. Petit à petit sont apparus des concours de force pure, que l’on retrouve aujourd’hui sous la forme de concours de l’homme le plus fort du monde ou autres du genre.
A partir du 19° siècle, certains hommes forts vont s’illustrer et créer les sports de force que sont aujourd’hui l’Haltérophilie et la Force Athlétique tels qu’Heinrich Steinborn ou Karl Mörke, avant tout hommes de spectacle exécutant des tours de force, puis un peu plus tard sportifs reconnus comme tels.
Des clubs d’haltérophilie voient ainsi le jour en Allemagne au début des années 1880, mais c’est à Londres que se tient en 1887 le premier concours, suivi en 1896 des premiers championnats d’Europe et de la première apparition aux Jeux Olympiques.
A cette époque, l’épreuve consiste en un levé à un bras et un levé à deux bras. En 1920, les mouvements vont évoluer pour passer à l’arraché à un bras, l’épaulé-jeté à un bras et l’épaulé-jeté à deux bras. Aux J.O de 1924, les mouvements à un bras seront abandonnés au profit de trois épreuves à deux bras: le développé, l’arraché et l’épaulé-jeté. En 1972, le développé est abandonné pour deux raisons essentielles: la volonté de diminuer la durée des compétitions, et le fait que les athlètes «trichaient » en se courbant en arrière, au risque de se blesser. C’est à ce moment que les deux disciplines se sont séparées et on donné lieu à deux concours différents.
Jusqu’en 1977 auront ainsi lieu des « concours d’épreuves athlétiques », où les athlètes se mesurent au travers du Développé couché et du Squat. Après quelques tâtonnements, Jean Villenave, dirigeant l’IPF France, ajoutera le soulevé de terre en vue d’une reconnaissance internationale.
En 1982, la FFFA est créée, dirigée par Lucien Defaria, aidé d’arbitres internationaux tels qu’Albert Buttigieg, Pascal Chabeau, Jean-Pierre Lefèvre, Etienne Touzé, ou encore Daniel Vachat, dont certains officient encore de nos jours.
En 1986, la FFFA se voit dissoute. Sous la présidence d’Albert Buttigieg, une partie des membres réunis sous le sigle FFP rejoint la FFHMC, qui devient alors la FFHMDA.
En 1998, le Ministre des Sports dissout la fédération et place Haltérophilie, Force Athlétique et Culturisme sous la direction du CNOSF (CNHMFAC).
En 2001, de nouvelles élections reconstituent la fédération d’origine, qui devient la FFHMFAC sous la direction de Jean-Paul Bulgharidès puis, depuis 2013, de Marc Andrieux.
La flexion de jambes appelé aussi Squat. C’est l’un des mouvements les plus complets, pratiqué tant par les compétiteurs que les licenciés loisirs ainsi que par de nombreux sportifs de haut niveau d’autres disciplines.
Il consiste en une flexion de jambes, la barre reposant sur les épaules.
En compétition, l’athlète doit faire face à l’avant du plateau, la barre reposant sur les épaules, les mains serrant la barre en respectant l’écart qui lui convient le mieux. Plus les mains seront proches des épaules, plus celles-ci seront verrouillées avec les coudes en arrière. L’athlète peut se faire aider des chargeurs pour décoller la barre des supports, puis il va reculer afin de trouver sa position de départ: immobile, droit, genoux verrouillés, pieds alignés, la barre correctement positionnée. Lorsque le chef de plateau donnera l’ordre « Squat/Partez », l’athlète devra fléchir les jambes en abaissant le tronc jusqu’à ce que le point supérieur de l’articulation de la hanche soit plus bas que la face supérieure du genou. L’athlète devra ensuite se redresser afin de retrouver sa position initiale, droit, genoux verrouillés, pieds alignés, qui permettra à l’arbitre de donner le signal pour raccrocher la barre « Rack » accompagné d’un geste du bras vers l’arrière. Une fois cet ordre donné, l’athlète peut raccrocher la barre sur les supports en se faisant, le cas échéant, aider des chargeurs.
Le deuxième mouvement est le Développé couché appelé aussi Bench Press. C’est l’un des mouvements les plus pratiqués en salle.
Il consiste, allongé sur un banc, à toucher la poitrine avec la barre par une flexion des membres supérieurs, puis à remonter la barre.
En compétition, la tête, les épaules et les fesses restent en contact avec le banc ainsi que les pieds avec le sol, bien à plat, ces points d’appui assurant stabilité et point de force au pratiquant. Des cales d’une hauteur maximum de 30cm peuvent être utilisées. Les mains doivent serrer la barre avec un écartement maximum de 81cm entre les index. Une fois installé sur le banc, l’athlète peut se faire aider des chargeurs pour décoller la barre des supports et atteindre sa position de départ: immobile, bras tendus, coudes verrouillés, la barre correctement positionnée. Lorsque le chef de plateau donnera l’ordre «Start/Partez », l’athlète devra fléchir les bras afin de mettre en contact la barre avec la poitrine, sans entrer en contact avec la ceinture, et la maintenir immobile en attendant le signal de l’arbitre « Press/Poussez », qui lui permettra alors de la ramener dans sa position initiale: immobile, bras tendus, coudes verrouillés, la barre correctement positionnée, qui permettra à l’arbitre de donner le signal pour raccrocher la barre « Rack » accompagné d’un geste du bras vers l’arrière. Une fois cet ordre donné, l’athlète peut raccrocher la barre sur les supports en se faisant, le cas échéant, aider des chargeurs.
Deux techniques de placement peuvent être adoptées :
– dos plat,
– dos arqué (dit « ponté ») : ce placement nécessite une certaine expérience dans sa réalisation, plus utilisé par les compétiteurs de power lifting (Force Athlétique).
Le troisième mouvement est le soulevé de terre appelé aussi Deadlift , il est souvent mal exécuté sur des charges lourdes, le pratiquant ayant tendance à défixer le dos. La tension alors exercée sur les lombaires entraîne au minimum des douleurs dans la région lombaire mais peut avoir une incidence très grave sur la ceinture pelvienne.
Il consiste à soulever la barre, du sol au bassin, en un mouvement régulier.
En compétition, l’athlète doit faire face à l’avant du plateau, la barre posée au sol devant lui, les mains serrant la barre en prise inversée la plupart du temps (une main en pronation, une main en supination), en respectant l’écart qui lui convient le mieux. L’athlète devra ensuite soulever la barre en se redressant et atteindre une position dite finale, droit, genoux verrouillés, épaules en arrière, pieds alignés, qui permettra à l’arbitre de donner le signal pour raccompagner la barre au sol « Down/ A terre » accompagné d’un geste du bras vers le sol. Une fois cet ordre donné, l’athlète doit raccompagner la barre et non la lâcher.
2 styles peuvent être employés, traditionnel ou « sumo » (jambes écartées).
On distingue, sur les aspects techniques de ce mouvement, le soulevé de terre « poussé » (athlète fort en cuisses), le soulevé de terre « tiré » (fort en dos) et le soulevé de terre « poussé-tiré » (action simultanée).